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Confort acoustique : PLANAIR passe à une octave supérieure

Chez PLANAIR on pense, à l’instar des pays riverains, qu’intégrer les études acoustiques en amont des projets « bâtiment », est devenu incontournable. Entré chez PLANAIR en novembre 2017, l’ingénieur acoustique alsacien Benoît Schieber y apporte plus de 20 ans d’expérience en acoustique appliquée, ainsi qu’une culture du contact direct, étroit avec les architectes et les acteurs de maîtrise d’œuvre. Rencontre avec un chasseur de bruit, engagé pour l’embellissement de notre environnement sonore.

 

Benoît Schieber, on ne peut pas dire que vous ayez mené votre carrière sans bruit ?

Façon de parler, évidemment ! En 1995, fraîchement diplômé de l'Université de Paris VI à Jussieu, j’ai débuté par une mission de « lutte contre le bruit » auprès de la Mairie de Mulhouse. J’ai mis en place une méthode d’analyse des ambiances sonores urbaines qui a abouti à des cartographies qualitatives de ces ambiances en centre-ville. Ces travaux ont ensuite été intégrés dans le plan d’aménagement urbain pour l’arrivée du tram. J’ai exercé cette fonction jusqu’en 2001, quand j’ai fondé mon entreprise, SADB à Richwiller, Alsace, pour y cultiver ma passion de l’acoustique « tous environnements » – ce qui m’a valu par ailleurs d’officier comme expert en acoustique et vibrations près la Cour d'Appel de Colmar. Je parfais toujours mes connaissances, actuellement en acoustique architecturale et urbaine.

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Le bruit étant partout, on ne sait par où commencer…

Prenez le cas des entreprises : elles doivent se conformer à des réglementations en vigueur ou à venir, destinées à protéger leurs collaborateurs des risques auditifs. Mais elles devraient aussi considérer combien gérer le bruit peut avoir une incidence favorable sur les performances économiques. Un lieu de travail moins bruyant est plus agréable, plus stimulant pour le personnel, et celui-ci, en bonne santé, sans les effets organiques et la fatigue liés au bruit, est plus motivé, mieux concentré.

Ensuite, il y a le sujet du confort acoustique dans l’habitat, qui est une grande priorité aujourd’hui en Suisse comme dans les pays européens. Le bien-être acoustique chez soi, c’est un espace personnel préservé, cette zone de silence et de calme dont nous avons tous besoin. Concrètement, cela se traduit, au niveau des projets de construction, par la gestion des bruits qui se propagent dans l’air et les solides, la réduction des bruits d’impacts, des bruits de fond.

Et dans le cas d’espaces collectifs, il s’agit d’assurer une bonne intelligibilité du son dans les lieux d’écoute (salles de réunions, de cours, de conférence, d’enseignement de la musique, etc.)

 

Vous soulignez que l’acoustique est une voie pluridisciplinaire, qui dicte la méthode de travail…

En effet, un architecte et ses mandataires, conçoivent un bâtiment  avec ses espaces, ses murs, ses équipements... Un jour celui-ci deviendra un lieu de vie, d’activités. Le rôle de l’acousticien est justement de prévoir ce qui se passera lorsque le bâtiment sera « habité ». Du coup, il doit interagir avec tous les corps de métier du bâtiment.

Quant à la méthode, je crois que la relation directe est la clef pour les acousticiens. Nous avons une tâche didactique à accomplir : autant un architecte sait transmettre la vision de son projet, autant l’acousticien peut le faire avec le son. Pour les architectes, l’acousticien peut être « vu » comme un accordeur d’espace !

Prenons l’exemple d’un projet en cours, la crèche de Renens (VD). Les espaces de vie des enfants ont besoin d’être chaleureux, intimistes, et aussi intelligibles. L’architecte a pensé des formes, des espaces, des couleurs et il a eu besoin d’imaginer comment sonneraient ses salles… Je lui ai donc expliqué la logique de l’absorption acoustique, la sonorité des matériaux, les zones de traitement à privilégier. Et les solutions sont apparues en direct !

Vous parliez de ma méthode, eh bien c’est cela : prioriser le travail ensemble, en mode « cerveau collectif », avant de produire les études.

 

Avec les bruits routiers et industriels, l’acousticien est confronté à des bruits différents qui ont cependant en commun un fort impact sur la santé?

Si l’on considère les agglomérations d’une certaine importance, l’activité et la circulation exposent globalement les habitants à des bruits à dominante mécanique, peu harmonieux qui ont cependant l’avantage d’être réguliers. Vous connaissez le cas des habitants qui n’entendent plus le train qui passe chaque nuit à la même heure : le cerveau s’habitue et ne crée plus d’alerte.

Je dirais qu’aujourd’hui, la gestion des ambiances sonores en ville va devenir rapidement l’objet d’études et d’expérimentations, car la réduction des niveaux sonores induits par la circulation routière atteint ses limites… du moins s’agissant de l’âge du moteur à explosion. Ce sujet des ambiances sonores, nous en sommes également porteurs. C’est une vision positive du bruit, qui considère le bruit comme la vie et dont on se dit : gérons-le intelligemment plutôt que de lutter contre lui…

A contrario du bruit routier, les bruits industriels ont des caractéristiques très diverses : bourdonnements de générateurs, sons « à grains » de scie mécanique, lime, etc., sons ponctués de rythmes en chaîne produits par exemple par un métier à tisser, une batteuse, etc. Impulsionnels ou continus, ces bruits peuvent être très intenses, et se porter au-delà du seuil auditif, voire affecter par voie vibratoire le squelette et les organes.

C’est donc un vaste champ d’activité également et bien sûr, le pôle acoustique de PLANAIR est présent pour répondre aux besoins des industriels en la matière. D’ailleurs, parallèlement à nos missions de traitement acoustique en industrie, nous travaillons sur un projet de sonothèque des bruits industriels qui aura une vocation éducative.

 

L’acoustique, tout un monde !

Oui, ce métier se développe beaucoup aujourd’hui et il reste de nombreux champs d’action pour améliorer et embellir notre environnement sonore dans son sens le plus large – un exemple en est l’impact des bruits de l’activité humaine dans les océans, considéré dans le cadre d’une discipline appelée « bio-acoustique ». Chez PLANAIR, nous sommes portés par toutes ces idées fondatrices qui nous font avancer chaque jour et nous donnent de grandes ambitions !

 

Un exemple de projet où PLANAIR soigne l'acoustique d'une Fondation